Dans une approche globale, articulée autour des trois dimensions de l'apprentissage - la transmission des savoirs, l'adaptation au monde du travail et à la société, l'épanouissement et le développement personnel - l’Enseignement Supérieur public aquitain est confronté à une mutation profonde de ses pratiques pédagogiques qui l’amène à relever trois défis :
Une conception spécifique de la pédagogie pour l’apprentissage
Faire de la pratique professionnelle un objet d’apprentissage place les acteurs de la formation, aussi bien dans l’entreprise que dans l’établissement, dans l’obligation de partager les savoirs et les savoir-faire. Construire la compétence, c’est lier le savoir et le faire, la réflexion et l’action, le pourquoi et le comment, dans une démarche qui dépasse l’objectif d'insertion professionnelle immédiate pour développer durablement la capacité à évoluer et à exercer un regard critique sur son environnement.
Une telle démarche de l’alternance implique pour l’Enseignement Supérieur public de revisiter son modèle pédagogique.
Un nouveau rapport au savoir
Dans un monde tendant vers le tout numérique, le rapport des jeunes à un savoir désormais disponible partout et à tout moment évolue, dans l'illusion qu'ils sauront facilement le trouver sans éprouver le besoin de l’intégrer, de se l’approprier. Cette génération nouvelle d’apprenants se révèle donc profondément inductive, en nécessité d'agir pour apprendre.
En réponse, c’est une pédagogie par l'action qui favorise les apprentissages, pour ancrer les concepts en situation.
Une culture de l’entreprise à construire avec les jeunes
Les jeunes souffrent d’une entrée de plus en plus tardive dans le monde professionnel. Il relève donc d’une co-responsabilité des CFA et des entreprises d’accompagner ces jeunes dans l’apprentissage du travail et l’acquisition d’une culture d’entreprise. L’une des priorités est de faciliter un dialogue constructif entre entreprise et apprenti.